Comment survivre longtemps si l’on se perd en randonnée

Quelle attitude avoir et quels moyens mettre en oeuvre

Cela m’est déjà arrivé plusieurs fois de me perdre en randonnée pour les raisons suivantes :

  • excès de confiance en moi
  • envie de sortir des sentiers battus
  • pas de carte ou pas de carte précise
  • erreur d’interprétation de la carte
  • balisage aléatoire

Je m’en suis toujours sortie sans encombre en solo. (1)

La situation la plus délicate dans ce genre de situation se trouve lorsque vous êtes avec votre compagne(gnon) ou un groupe. (2)

1° cas de figure vous partez seul en montagne ou en terrain inconnu et difficile :

  • N’oubliez pas de laisser un descriptif même succinct de votre itinéraire à un de vos proches (faire une photo de votre carte IGN et l’envoyer à un ami par exemple)
  • Eviter de sortir des sentiers balisés (sauf si vous êtes un pro de la topo, en parfaite condition psychologique et physique et parfaitement équipé pour vivre en mode bivouac ou bushcraft).
  • Vos 3 atouts survie : votre mental, vos vêtements et équipement, une filtre paille pour boire de l’eau n’importe ou (65 grammes pour plusieurs milliers de litres  !!!!)

 

Les 3 points primordiaux pour durer :

  • conserver son sang-froid
  • se protéger du froid ou du chaud
  • s’hydrater

 

Gardez son sang joue enfin un rôle essentiel à la survie du randonneur égaré :

Soyez convaincu de vos ressources et de vos capacités à retrouver votre chemin. Vous n’êtes pas blessé alors pour le moment tout va bien. Les individus qui gardent le moral vont résister beaucoup mieux que les autres.

Si vous avez une carte IGN au 1/25.000e refaite un point. Dans 80% des cas l’erreur vient d’une mauvaise interprétation de vos données topographiques. Si vous êtes partie sans carte il vous faudra faire travailler votre mémoire visuelle pour refaire le chemin en sens inverse. Il m’est arrivé de retrouver un tee-shirt tombé de mon sac en utilisant cette méthode. Sinon essayer de trouver un point culminant pour vous faire une idée de votre environnement

Attention en cas de mauvaise visibilité (brouillard, pluie intense etc….), soyez extrêmement prudent. Il est préférable d’attendre une accalmie pour se remettre en route.

Si vous n’avez aucune idée d’où vous êtes : ne bougez plus, vous éviterez de vous fatiguer, de vous blesser ou de prendre une mauvaise décision.

L’immobilité est d’autant plus indispensable en cas de blessures. Lorsqu’on est blessé, il ne faut pas bouger car l’organisme s’engourdit et s’affaiblit plus vite,

Se protéger du froid ou du chaud :

Dans vos déplacements, il vous faut prendre de préférence une couverture de survie réutilisable (poids environ 300/400 grammes). Les autres sont trop fragiles et si elles n’ont pas servies depuis longtemps (c’est toujours le cas !!!), elle risque de se disloquer au premier coup de vent.

Trouver un abri c’est mieux surtout en cas de mauvais temps, pour se protéger du froid, du vent et de la pluie ou du soleil. Avec un poncho et une bougie chauffe plat vous pouvez vous faire un mini abri ou la chaleur pourra augmenter jusqu’à 20°. Cherchez à vous isolez du sol par tout les moyens, branchages, feuilles, couverture survie etc…

N’oubliez pas, quand on a bien préparé sa course, on a emporté un habit chaud et un vêtement de pluie !!!

L’hypothermie c’est quoi ? Il s’agit d’un abaissement de la température du corps au-dessous de la normale.

S’hydrater :

Il faut ensuite impérativement penser à s’hydrater pour résister longtemps. Le principe est relativement simple, il faut boire avant d’avoir soif !!!

Les besoins hydriques d’un adulte sont d’environ 2,5 litres d’eau par jour. Rajouter 1 ou 2,5  litres pour un randonneur trekkeur fournissant un effort conséquent, nous sommes entre 3,5 et 5 litres par jour.

L’eau est le seul élément liquide indispensable du randonneur. Pour ma part, je rajoute un peu de jus de citron dans ma gourde ou mon camel bag pour égayer la sortie. Au petit déjeuner ou au début de la journée, je mange la pulpe de ce citron et à la fin de la journée le zeste. (je conserve le zeste dans ma gourde et dans l’eau durant la journée). Certains complètent avec du glucose (entre 20 à 60 g par litres) et du sodium ( 1 gramme par litres). Je préfère les fruits secs (pour le sucre : abricots, figues….) et les graines (fer + sel : courge), beaucoup plus sympa à ingurgiter et très légers.

Il est rare de ne pas trouver d’eau, mais attention en fonction de l’endroit ou vous vous situez, elle peut être contaminée par des déjections animales ou une activités humaines anciennes ou récentes. Il est toujours indispensable de la purifier.

A venir comment purifier l'eau et quel équipement choisir....
A venir gérer un groupe lorsque vous vous êtes perdu.........

Faire un feu avec un firesteel et de l’écorce de bouleau

Laisser un commentaire